Vitré, pour la plupart d’entre vous, c’est juste un arrêt de train entre Paris et Rennes ! Prenez la peine de vous y arrêter pour découvrir son magnifique patrimoine médiéval et aussi toutes les propositions actuelles en matières culturelles et … gourmandes ! En voici une sélection pour vous motiver (j’en ai tellement que je vais vous la faire en feuilleton).
On visite
1 – le château de Vitré
Sa silhouette caractéristique affiche le rôle défensif qu’il avait au Moyen-Age. On y accède toujours par un pont-levis mais maintenant, il abrite la mairie et le musée. Comme Prosper Mérimée en 1836, entrez dans la cour pour admirer le portail roman et l’absidiole Renaissance en tuffeau. Grimpez sur le chemin de ronde pour apprécier la vue spectaculaire sur la ville. Dans le musée, on ne rate pas la salle des statues dont un impressionnant groupe figurant le Rattachement de la Bretagne à la France, de Dolivet. Le décor d’une splendide cheminée de 1583 incarne l’importance des marchands vitréens. Car figurez-vous qu’ils commerçaient avec le monde entier. En témoigne l’histoire de Pierre-Olivier Malherbe, qui fit le tour du monde à pied au XVIe siècle ! Laissez vous enfermer pour un « escape game » qui remonte sa piste !
Tél : 02 99 75 04 54
2 – La Maison des cultures du monde
Cette formidable institution fondée en 1982 par Chérif Khaznadar, s’est délocalisée à Vitré en 2005 dans l’ancien couvent des bénédictions – qui abrita avant la sous-préfecture. On y voit maintenant d’épatantes expositions révélant l’art de lointaines civilisations et une expo permanente d’instruments de musique traditionnels. Elle organise le Festival de l’Imaginaire qui se déroule dans l’hexagone mais surtout en Bretagne. L’édition 2019 fait venir chez nous le Cap-Verdien Mario Lucio, des tambours du Burkina Faso, un groupe vocal russe… Le temps fort sera un fest-noz mêlant un groupe mexicain de fandango aux musiciens d’Érik Marchand, à Poullaouen. Perso, j’y vais. Le 1er novembre.
2 rue des Bénédictins, Vitré. Tél. 02 99 75 82 90
3 – le Jardin du Parc
Banal, son nom, mais pas sa beauté, ni son histoire! Il dépendait du Château-Marie, que sa princesse (protestante) dut quitter à la révocation de l’Édit de Nantes. Acquis par la Ville en 1867, il fut transformé en jardin à l’anglaise, avec des arbres exotiques remarquables – dont un incroyable thuya de Californie ! Seul vestige du XVII e siècle, la glacière permettait de conserver la glace naturelle. D’autres « fabriques » ornent le parc : un pluviomètre, un abri à chevreuils, une volière, un kiosque à musique aux fines colonnes de fonte. Madame de Sévigné, amie de la princesse Marie, s’y affiche pleine de grâce.
4 – La plus jolie gare de l’ouest
A l’heure où les grandes gares rivalisent de gigantisme, j’aime celle de Vitré qui garde son charme néo-gothique. Terminée en 1857, elle fait écho au patrimoine Renaissance tout en adoptant une polychromie blanche et orange plus gaie que le granit.
Le Pré des Lavandières
Traversé par la Vilaine où jacassaient les lavandières, il a été relooké par le grand paysagiste Erwan Tymen, connu pour ses interventions respectueuses de la nature. Une belle balade bucolique et la possibilité d’un pique sous un saule-pleureur face à une tannerie du XIXe siècle.
L’église Notre-Dame
Édifiée pour l’essentiel à l’époque Renaissance, elle a conservé une chaire extérieure souvenir de l’époque où les curés faisaient leurs prêches à la foule massée à l’extérieur. A l’intérieur, très belle statues en bois polychrome, chapelle de Pierre Landais (trésorier du duc de Bretagne au destin tragique)… même les interventions du XIX e siècle ne l’ont pas dénaturée !
Les rues médiévales
Pour remonter le temps, grimpez la rue d’Embas … vers le haut ! Et admirez de part et d’autre les façades avec pans de bois, encorbellements, sablières, colonnettes, souvent soulignées de moulures polychromes et de sculptures. La même richesse s’observe rues de la Baudrairie, Sévigné, Poterie, Notre-Dame, de Paris… Quelques bistrots sympas jalonnent le parcours (joliment éclairé le soir avec les « vitrégraphies », signées de concepteurs habitués des Fêtes de la lumière de Lyon) et aussi quelques ateliers d’artisans.
L’Artothèque
Créée en 1983, cette structure rassemble une collection de 1100 œuvres d’art contemporain, mises à disposition des amateurs d’art, particuliers, entreprises et écoles pour une durée variable. L’artothèque organise ou accueille des expos tout au long de l’année avec des artistes de renommée internationale. En ce moment, il y a une magnifique installation d’Angélique Lecaille.
Place Notre-Dame. Tél.02 99 75 07 60
NB : vous pouvez retrouver ces sujets illustrés par les (belles) photos de Thierry Pasquet, dans le n°110 de Bretagne Magazine. En kiosque de mi octobre à mi décembre
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