Attention, un marché (moche) peut en cacher un autre (bio)
Ah, les malheureux producteurs du marché hebdo bio du Mail Mitterrand ! Non contents de devoir se cailler les miches, ils sont refoulés derrière la grande roue installée là en décembre avec un marché de merdouilles à ses pieds. Pour inciter les clients à passer outre roue, ils proposent des animations très sympas chaque mercredi après-midi.
Alors zyva ? Voilà dix (bonnes) raisons de passer derrière la grande roue.
1) pour les légumes lacto-fermentés de Fanny Gabily et Nicolas Paumier. Les deux jeunes producteurs ont d’autres expériences, lui en tant que cuisinier puis formateur, elle dans le développement social local (« rien à voir avec la choucroute! », comme ils disent sur leur site). Ils transforment des légumes de saison en condiments, un peu comme des cornichons. C’est frais et joli sur des canapés pour l’apéro. www.lescruc.com
2) pour les laitages de l’Ille-aux-Prés, que Gwénolée Gouëset a préparé dans sa ferme de la Mévrais à Betton.
3) pour les œufs bio livrés au cul du camion (prière de venir avec sa boite !)
4) pour les légumes, le pain et la viande d’agneau des Tourbillons s’Alinière, dénomination du groupe de paysannes bergères, maraîchères et boulangères de Brecé et d’Ercé-près-Liffré.
5) pour les fabuleux pains de Fagots et Froment, au levain, pétris à la main et cuits au feu de bois à la ferme près de la Roche aux Fées à Essé. Perso, j’adore leurs financiers et je me réjouis d’accueillir Béatrice Roze, la dynamique patronne de cette entreprise à la prochaine émission du Carré VIP-vieilles pies.
6) pour les magnifiques cucurbitacées que Guillaume Hery cultive à Bruz – je vous dis pas le succès que j’ai avec mon potage de ses butternut !
7) pour découvrir la saucisse revisitée au shiso ( sorte de basilic japonais) par Alcide Bouillis, très créatif éleveur de races menacées et/ou locales – porc blanc de l’Ouest, vaches armoricaines et poulets Coucou de Rennes. Toutes ces bêbêtes sont chouchoutées de la naissance à l’abattage, à la ferme de La P’tite Bertègne. sur des terres au bord de la vallée de Landal.
8) pour prendre un bol d’Eire via la musique de Beaj-Vat, quatre musiciens, avec une guitare, une flute traversière irlandaise, un violon et un bodhran. Rien n’interdit de danser en dégustant les gâteaux de la pâtissière nomade INNTI. Mercredi 27 novembre.
9) pour chanter ses chansons préférées avec John Bernard et Cosmic Blue. Entre human juke-box et karaoke live, ce duo équipé d’une boite à commande de chant est invité sur le stand « les Jardine de Toucanne ». S’il-vous-plait, pas de Petit Papa Noël ! Mercredi 4 décembre.
10) pour chausser ses enfants avec des chaussures et chaussons Saute-Montagne , en cuir naturel, recyclé avec tannage végétal, entièrement faits à la main à Rennes. En écoutant Jaona qui chante, gratte, sample et narre dans un style malicieux et envoûtant. Mercredi 11 décembre
Allez, une autre raison – cadeau ! On y va chanter avec la chorale de Breizhicoop, une équipe investie autant dans le commerce équitable que dans la gaieté des chants de Noël. Mercredi 18 décembre.
2 commentaires
Rennette · 26 novembre 2019 à 11 h 41 min
Qu’il est bon de lire ton article ! Bravo à ces commerçants courageux !
Et honte à la mairie de tirer vers le bas et de jouer faussement l’air de « il en faut pour tous les goûts »
A mon sens’, seuls les « arts du feu » aident à relever le niveau …
MCB · 29 novembre 2019 à 11 h 16 min
Tout à fait d’accord avec toi!