Aujourd’hui, c’est Dominique qui nous écrit de sa cuisine. Ses recettes ont toujours beaucoup de succès sur ce blog ! J’aime bien l’anecdote de son amie qui passe lui déposer des chocolats, munie d’une attestation où elle a coché « déplacement pour assistance à personne vulnérable ». Même si je suis plus jeune que Dominique, je suis aussi entrée dans la case « senior », celle qui ne sait pas trop si elle va être confinée au-delà du 11 mai (alors ? 65 ou 70 ans ?). Une amie fait la même chose avec moi : elle passe me voir après avoir coché la case vieille (pie). Elle me dépose de ravissants masques en tissu et parfois nous allons faire un tour de quartier, chacune sur son trottoir !
Ce que j’apprécie aussi avec la recette de Dominique, c’est son côté « exercice physique » avec le battage des escalopes avec une casserole !
P.S : le meilleur chocolatier de Rennes, pour moi, c’est Durand ! (Et pour vous ? La bataille fait rage !)
O sole mio
Après la tempête et la sinistrose, le calme voire le soleil est revenu dans ma tête. Les messages et appels amicaux que j’ai reçus y sont pour beaucoup. Il y en a une qui a fait très fort : elle a coché sur son attestation de déplacement dérogatoire « déplacement pour assistance aux personnes vulnérables », la personne vulnérable, c’est moi vu mon grand âge et mes antécédents médicaux. Elle est arrivée chez la personne vulnérable avec une boite de chocolats et des macarons de chez Bouvier, mon voisin et néanmoins à mes yeux le meilleur chocolatier de Rennes. Bingo ! La vieille dame est devenue invulnérable. Elle est à présent en mesure de vous conter comment procéder pour réaliser les involtini, qui sont des sortes de petites paupiettes connues à Rome sous le nom de saltimbocca, « saute en bouche » puisqu’on n’en fait qu’une bouchée. C’est une recette qui m’a été enseignée par mon amie Paola à l’île d’Elbe, recette qu’elle tenait de sa grand-mère Nonna Maria. Ça fait toujours bien de dire que la recette est celle d’une grand-mère. Mais comme je n’en fais qu’à ma tête en matière de cuisine, je l’ai un peu modifiée à ma façon.
Auparavant j’ai réuni la crème des ténors italiens pour vous faire écouter ce tub inusable et magnifique : O Sole Mio qui vous est interprété par les maestri Pavarotti, Domingo et Carreras. Rien que ça, rien que pour vous.
https://www.youtube.com/watch?v=ERD4CbBDNI0
Maintenant passons aux choses sérieuses. Pour faire des involtini, il vous faut :
· 2 petites escalopes de veau très fines, pour les rendre encore plus fines vous les placez entre 2 feuilles de papier cuisson et les aplatissez à coup de casserole
· 1 tranche de mortadelle très fine (ou jambon de parme)
· 2 carrés de fromage fondu (genre chester, leerdamer…) pour le moelleux
· 2 gousses d’ail, 12 feuilles de sauge, 8 olives noires, sel, poivre, huile d’olive
· 1 petit verre de Noilly Prat (à défaut du vin blanc très sec), crème fraiche
· 1 paire de ciseaux et des cure-dents
· pour l’accompagnement des pâtes de blé dur, de préférence des orecchiette, pâtes en forme de pastilles incurvées.
Pour la préparation des paupiettes :
· vous coupez chaque escalope en 3 morceaux. Sur chaque morceau vous disposez un morceau de mortadelle, un morceau de fromage, une feuille de sauge et vous roulez le tout. Vous fermez votre paupiette avec un cure-dent.
Pour la cuisson des involtini :
· Vous les faites dorer dans un peu d’huile d’olive dans une cocotte. Ensuite vous ajoutez l’ail haché menu, les olives, les feuilles de sauge restantes et le verre de Noilly Prat. Laissez réduire un peu, puis baissez le feu, salez, poivrez et faites cuire à couvert une vingtaine de minutes. Vous surveillez pour que ça ne dessèche pas et ajoutez au besoin un peu d’eau. A la fin pour donner du volume à la sauce, ajoutez 2 cuillers à soupe de crème fraiche.
· Pendant ce temps vous aurez faire cuire dans l’eau bouillante salée les orecchiette. Attention, les pâtes de blé dur sont assez longues à cuire. Quand elles sont cuites, vous les égouttez et les mélangez aux paupiettes.
Buon appetito !
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