Le Finistère en deux temps, trois mouvements
Vous pensez que c’est là que finit la terre ? Penn ar bed, c’est d’abord la tête (penn en breton) de notre pays, trident conquérant avec des habitants qui n’en ont qu’à leur tête. La preuve par trois, avec ces trois ouvrages qui abordent un mouvement arty aussi rural que convivial, un temps fort du militantisme anti-nucléaire et, pour le 3ème, une « photographie » du département au début du XXe siècle.
Hangar’t pop art rural
Mieux que le Pop Art d’Andy Warhol, il y a le Pop Art rural du Hangar’t, collectif né près de Pont-Aven à l’initiative d’Yves Quentel (mon ex collègue de France Bleu Armorique) qui joue avec la mémoire d’un village breton. Son idée ? « Sortez les vieilles photos familiales de vos placards et on va en tirer des tableaux ». Papy en bragou bras, mamy en tenue glazik, tonton sur sa mobylette, les conscrits, « la classe », etc… c’est tout un pan de l’histoire de Nizon qui éclate avec des couleurs flashy, en tableaux décalés et maintenant internationalement célèbres.
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Plogoff, une lutte au bout du monde
L’opposition au projet de centrale nucléaire décidée en 1974 a atteint aussi une réputation internationale. Elle a fait se lever un peuple entier et pas seulement les habitants de la commune concernée à la pointe du Raz. Comment un combat local a-t-il pu obtenir une telle audience ? Comment cette mobilisation est-elle devenue le symbole du refus des diktats jacobins ? Bref, comment David a-t-il vaincu Goliath ? Enquêtes bidon, fêtes et manifs, occupation, bergerie, jumelage avec le Larzac, spectacles avec Jean Kergrist, le clown atomique… Tout le parcours depuis ce jour de décembre 1974 où le maire découvre dans la presse locale que sa commune est choisie pour accueillir une centrale nucléaire jusqu’au décret d’annulation promulgué le 12 décembre 1981 au Journal officiel, quel chemin extraordinaire ! À (re)découvrir sous la plume de Jean Moalic, Gilles Simon et Fanch Le Hénaff
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Finistère d’antan
Ce troisième ouvrage porte ma signature alors, je ne vais pas en donner trop dans l’auto-promo. Mais en même temps, je suis fière du travail accompli et donc, sans rougir, je transmets le communiqué de l’éditeur :
Au fil de 300 cartes postales du début du 20ème siècle, « Le Finistère d’antan » invite à redécouvrir le département et sa forte identité bretonne dans les années 1900.
L’ouvrage est construit autour de huit chapitres thématiques : La mer et ses ressources ; La terre ; Fabriques, commerces et petits métiers ; Les transports ; Les grandes cités ; Vie quotidienne et traditions ; Foi et croyances ; Loisirs, fêtes et début du tourisme.
L’iconographie rassemble des cartes issues des plus belles collections du Finistère et du fonds du Musée de la carte postale de Baud. Elles donnent à voir la vie quotidienne à la Belle Époque, racontée par la plume alerte et vivante de Marie-Christine Biet
PS: Pour en remettre une couche sur l’auto-promo, j’encourage tous les amoureux de Quimper et de sa région à se procurer Quimper et l’Odet. Mon plus grand bide financier, malgré la qualité des rencontres et les très belles photos d’Hervé Inisan. A vot’ bon cœur !
https://www.georama.fr/catalogue/quimper-lodet/
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