En ce début d’année (que je vous souhaite la meilleure possible), je suis heureuse de publier ce billet de Dominique Boscher. Une femme dont j’aime beaucoup l’activité internautique car on y trouve une curiosité inextinguible et une capacité à fureter, totalement hors main stream. Elle a un don pour dénicher les bijoux … dans tous les domaines – la joaillerie, la littérature, les arts décoratifs, l’art tout court, la photographie… Un régal !
Cette « petite bonne femme bien ordinaire » avait écrit ce délicieux billet lors du premier confinement
https://www.mariechristinebiet.com/2020/04/03/je-vous-ecris-de-mon-jardin-13/
Cette fois, elle se penche sur la question du communisme et les autres concepts en -isme qui ont accompagné les rêves du XXe siècle. Un sujet à l’ordre du jour au moment où le Kazakhstan se révolte https://www.revolutionpermanente.fr/Au-Kazakhstan-une-revolte-contre-le-capitalisme-de-transition et où on peut voir au cinéma le formidable Twist à Bamako https://www.lemonde.fr/culture/article/2022/01/05/twist-a-bamako-l-echappee-malienne-de-robert-guediguian-entre-sensualite-et-didactisme-appuye_6108255_3246.
MCB
La mort du monde impérialiste…
(Texte inspiré par l’oeuvre de Dmitry Moor, de son vrai nom Dmitry Stakhievich Orlov, Russe, (1883-1946), The David King Collection-Tate Gallery, Londres)
Ce dessin illustre parfaitement le livre que je viens (enfin !) de finir, Le Passé d’une illusion, ou essai sur l’idée communiste au 20è siècle, de l’historien François Furet. Un pavé de 800 pages où j’ai découvert une Histoire dont je ne connaissais que des bribes, et que j’ai pourtant côtoyée de très loin pendant plusieurs dizaines d’années. J’ai réalisé que Staline était encore au pouvoir quand je suis née… Plus pour très longtemps. J’ai découvert que c’est son successeur, Khrouchtchev qui avait dénoncé ses innombrables crimes contre le peuple russe. De Khrouchtchev, je me souviens surtout de l’histoire de sa chaussure avec laquelle il aurait frappé son pupitre lors d’une AG de l’ONU en 1960 pour manifester sa désapprobation… L’essai de F. Furet veut surtout mettre en évidence l’illusion que fut ce régime totalitaire sur les opinions en Europe occidentale. Parmi ceux qui ouvrirent les yeux assez vite, André Gide (qui ne fut pas dupe très longtemps, toutefois), André Malraux ou Georges Orwell, sans parler d’Ernest Hemingway, qui s’étaient engagés tous trois dans les Brigades Internationales du côté républicain en Espagne. Dans la dernière partie on retrouve les plus célèbres dissidents, Soljenitsyne, Andréï Sakharov, le physicien qui a doté l’URSS de la bombe atomique, et qui devint gênant en émettant ensuite des réserves sur la dangerosité de l’armement atomique (https://www.lefigaro.fr/histoire/archives/andrei-sakharov-la-mort-de-la-conscience-de-l-urss-il-y-a-30-ans-20191213). Ou encore Boris Pasternak, dont le Docteur Jivago lui valut le prix Nobel de littérature en 1957… prix auquel il dut renoncer sous la pression du Parti (https://www.lhistoire.fr/un-%C3%A9crivain-face-au-syst%C3%A8me-le-cas-pasternak).
Je suis tombée sur ce livre début novembre (je l’avais acheté en décembre 1996 !) et j’ai hésité à le lire, vu le sujet et l’épaisseur ! Mais je l’ai commencé, et je me suis accrochée. Je pense que je n’ai pas tout compris des subtilités du marxisme, du léninisme, du marxisme-léninisme ou du trotskisme sans parler du communisme.
Mais j’en suis venue à bout et je ne regrette pas. Un petit éclairage sur l’Histoire d’un siècle dont j’ai quand même connu la moitié ! Et ça me fait penser que j’ai quelque part dans mes placards le Paris-Match sur la mort de Staline ainsi qu’une revue vantant les mérites du Grand Bond en avant… en Chine. A retrouver d’urgence.
DB
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