Brigitte Delalande nous envoie ce poème de Rennes, ce lundi, énième jour de longue, longe pause.
Psychologue et auteure photographe, elle explore depuis 2011 l’expressivité de l’image et tente de faire partager, à partir de son travail, la sensibilité et la poésie de son monde intérieur. Elle a exposé à de multiples reprises en Bretagne (et au Portugal dans le cadre d’un projet collectif) des séries artistiques fondées sur l’esthétique et le graphisme ainsi que plusieurs travaux de reportages.
Jeudi, je rentre.
Je rentre et je me pose.
Sidération et pause.
Lundi : longue, longue pause imposée.
Alors vivre l’arrêt, sans s’arrêter de vivre.
…Quand ceux-là meurent.
Et puis,
Premières sorties,
Encadrées.
Mais la caresse du soleil
Mais la brise sur la joue,
Et l’acuité des bruits,
L’intensité des fleurs…
Alors penser à vous :
Vous savoir sereins, vous rassurer parfois
Vous entendre sourire
Vous aimer sans rien dire
Vous sentir sans vous voir
Alors penser à nous :
Ce qui nous réunit
Ce que nous avons dit
Ce que nous avons fait
Et ce que nous ferons
Demain
5 commentaires
Dominique Boscher · 6 avril 2020 à 16 h 30 min
« Vous entendre sourire…
Vous sentir sans vous voir »
Une façon si jolie d’exprimer une situation souvent terrible, avec l’éloignement obligé des êtres auxquels nous tenons le plus, nos vieux parents, enfant handicapé et solitaire, petits-enfants si près et pourtant inaccessibles…
Merci pour ce beau poème !
Brigitte Delalande · 6 avril 2020 à 21 h 08 min
Merci ! Une distance qui fait souffrir, mais l’occasion aussi de jolis rapprochements…
AME · 6 avril 2020 à 20 h 36 min
Tellement TOI ce joli poème Brigitte ❤️
Merci ….
Martine
Brigitte Delalande · 7 avril 2020 à 14 h 53 min
Merci Martine !
APInes · 6 avril 2020 à 21 h 08 min
Ce que j’ai à l’esprit, c’est le futur prochain et « Ce que nous ferons demain »