La publication de mon billet du 2 août https://www.mariechristinebiet.com/2022/08/02/22-les-expos-la-suite-la-fete/ a donné une furieuse envie à Laurence-Arzel-Nadal d’aller voir l’œuvre de William Kentridge aux Champs Libres à Rennes. Elle aussi a été enthousiasmée !
MCB
Ça bouge, ça porte, ça tire, ça danse et ça traverse les huit écrans disposés en demi-cercle dans la salle Anita Conti, aux Champs-Libres. Sans aucun doute, William Kentridge s’inspire des fêtes macabres de la fin du Moyen âge.
Un défilé, chars à l’appui, de nos peurs actuelles, auquel ne manquent ni les os ni les vanités. Dénuements et médailles se succèdent lentement au son d’une fanfare gutturale de fin du monde. Une apocalypse festive et perfusée qui s’annonce, et qui se nourrit de notre sang.
Sommes-nous conviés à un exorcisme ? Une fête ou une défaite ?
Le paysage est crayonné, il se fait et se défait, des traces de montage aussi sur les toiles : des traits rouges, des chiffres, des ratures éphémères qui se forment et informent notre regard.
« Destruction », un mot porté à bout de bras, de planches, et puis, cet homme, premier qui engage la marche, jetant comme un semeur, par-dessus son épaule les feuillets effeuillés d’un livre. Le geste est beau, il passe, nous trépasse et s’efface comme des ombres chinoises.
Oui, Marie Christine, l’œuvre est superbe, elle est à voir !
L A-N.
Vous voulez en savoir plus sur Laurence ? Retrouvez-la dans cette émission du Carré VIP ( je vous assure, Arzel s’écrit sans H !-
https://www.carrevip-vieillespies.com/carre-vip-lemission/#/lightbox&slide=12
1 commentaire
Catherine BERRANGER · 10 août 2022 à 20 h 25 min
Oh oui, cette œuvre est très impressionnante ! Je l’ai vue deux fois, et je compte bien y retourner !