Allez hop, on enfile le maillot de bain et on plonge ! Un plouf en eaux claires ou troubles (la Vilaine, la Rance, la Manche…) et une plongée dans l’art. Voici déjà trois propositions en Ille-et-Vilaine. Allumé ! Commençons par Rennes, à la Criée. Bien que le Danemark m’énerve en ce moment avec l’affaire Watson, je suis en amour avec un de ses ressortissants, Rasmus Myrup. C’est la première expo de ce grand gaillard fantasque en France – en partenariat avec 1646 Experimental Art Space (La Haye, Pays-Bas) et avec le soutien de la Danish Arts Foundation. https://www.kunst.dk/english/about-us Dans ce Salon des refusé-e-s, une vingtaine de personnages, sculptures anthropomorphes extravagantes, attablés, allongés, debout, seuls ou en groupe, occupent l’espace du centre d’art: tableau facétieux et saisissant d’une société décalée. En formidable conteur, Myrup donne vie et épaisseur à des personnages mi-humains, mi-végétaux, des êtres complets, Queers et alliés aux identités mouvantes et aux vies multiples, venus d’un temps tout autant préhistorique que post-humain. Cette communauté composite, ce « Salon des Refusés », redessine les contours d’une autre société, faite de bric et de broc, de branches et de strass, de likes et de lichen, de singularités et de résistances. Une société qui pousse et s’épanouit, malgré tout, sur les ruines des forêts et des banlieues embrasées. À contre-courant du climat politique actuel où les patrimoines culturels et les histoires communes deviennent des motifs de division et exclusion, les personnages de Myrup célèbrent la diversité et le mélange. Vite fait ! (car celle-ci se termine el 28 juillet) Alors foncez à l’Orangerie du Thabor à Rennes voir Phoenix de Laurence Arzel-Nadal et Révéler de Véronic Piazza. La première travaille à partir de troncs, de souches, collectés au gré des errances et des amitiés (perso, je lui ai fourni deux). Travaillés par le temps, minéralisés ou délaissés par la main de l’homme, ils vivent là « Phœnix » la fin d’un cycle – dans un cadre qui restitue l’espace d’une forêt. Laurence sculpte principalement le bois avec le feu, obtenant des noirs intenses qui répobdent d’une certaine manière à la triste actualité des incendies géants. Ces bois, minéralisés, pétrifiés, brûlés, tissés et habillés, témoignent de leur transformation et de leur insistance.
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http://galerie-la-boucherie.com
Pour conclure, à Rennes, EXPORAMA fait la part belle à la photo et au graff (au musée, au FRAC, aux Champs-Libres, etc…). Dans l’espace public, le MUR (rue Vasselot) arbore une œuvre de Jef Aérosol. ttps://actu.fr/bretagne/rennes_35238/exporama-a-rennes-voici-les-quatre-expositions-a-decouvrir-cet-ete_60748703.html
3 commentaires
Catherine BERRANGER · 25 juillet 2024 à 0 h 01 min
Merci, Marie-Christine, pour les «invitations». Je suis d’accord avec toi : l’expo de la Criée est remarquable !
Il y a aussi Garouste à Dinard jusqu’à fin août.
Servane · 25 juillet 2024 à 9 h 35 min
Merci MCB, de rester notre guide culturel incontournable !! J’ai bien envie de les voir toutes!!!
À très bientôt je crois…
Nadal Arzel · 25 juillet 2024 à 9 h 59 min
Merci Marie Christine pour ces propositions estivales.
(d’autant que j’y suis!), mais pas seulement. Ta plume est toujours dynamique et ouverte 🙂