11 mars 2011. Un séisme d’une magnitude de 9,1 a provoqué un terrible tsunami sur la côte Pacifique du Tôhoku (oui, il y a une sorte de tilde sur le premier O !), au nord-est de l’île de Honshu, avec les conséquences que l’on sait à Fukushima. Située à une centaine de la centrale, Sendaï, jumelée avec Rennes depuis 1967 a pansé ses plaies et la « ville des arbres » accueille les voyageurs de multiples associations rennaises avec délicatesse.
Château, musées, pistes de ski, auberges typiques, cafés, la carte postale est charmante, mais pourquoi ces liens entre Rennes et le Japon ?
Ils ont commencé dans les années 80 quand Canon cherchait un lieu d’implantation en Europe pour contourner les barrières douanières. Grâce au CCETT (centre de recherche en télécommunications), Rennes jouissait d’un certain prestige à l’international. Banzaï ! Dans le sillage de Canon, Sanden et Mitsubishi sont venus profiter de notre cadre de vie et de nos facilités de transport. La présence d’un grand nombre de cadres a entraîné des formations scolaires et universitaires dédiées, dont le centre franco-japonais de management (au sein de l’IGR, à l’UFR Droit et Science politique) et une quinzaine d’entreprises du département ont été créées avec l’aide de capitaux japonais.
Comment vivre à l’heure japonaise sans quitter la capitale bretonne ? Voici quelques idées, précieuses au moment où le coronavirus nous cloue chez nous.
Cho ping au Yotsuya
Ça fait un baï qu’elle existe cette boutique d’artisanat japonais ! On y trouve de très belles boites à thé, de ravissantes céramiques, d’élégants vêtements. C’est aussi l’occasion de tailler une bavette avec le propriétaire, trop stylé !
16 rue du Champ-Jacquet. Tél. 02 99 79 04 50
Kampai au Fuji !
Le doyen des restaurants japonais a toujours autant de succès (même si certains disent que « c’était mieux aaavant »). Son cadre nous fait voyager dans le temps (perso, j’aimerais que son côté rustico médiéval soit un peu « nipponisé ») et ses plats (sushis, bentos, gyoza, et autres tatakis) nous emmènent direct là-bas. Leur présentation n’est pas aussi jolie que sur leur page facebook mais les saveurs sont au rendez-vous et c’est l’essentiel !
4, rue Derval, Rennes. Tél. 02 99 38 12 00
Kampaï (bis) au Okami No Enkai
Ce petit restaurant de quartier offre un cadre gentillet comme dans un quartier hors mode de Tokyo – on peut y manger assis par terre comme là-bas ! L’accueil est charmant mais la cuisine plutôt inégale. Une fois, on s’est vraiment régalé. Une autre fois, on a été déçu. Alors je vous laisse tester ce « banquet du dieu loup ». En trinquant avec un saké pétillant.
71, bd de Strasbourg, Rennes. Tél. 09 86 70 74 17
Kampaï (ter) au Nakama
Le petit dernier des japonais de Rennes s’est vite fait une clientèle jeune et décontractée – comme Marc et Chris, les deux associés tout droit déboulés de … Perpignan ! Ces sympathiques gaïjins ont transformé l’ex Quincaillerie en isakaya (bar à vins au Japon), un lieu chaleureux qui mixe le sol en mosaïques Art déco, avec mobilier industriel et tissus pendant au plafond. On peut y manger ses ramen assis par terre ou boire un whisky japonais au bar.
15, rue Paul Bert, Rennes. Tél. 02 23 28 96 74
Qu’est-ce qu’on boit ?
Tout de suite, vous pensez au sake, bande de gaïjins, mais y’a pas que ça ! Voulez-vous tester le thé ou le whisky ?
(Au fait, Kampaï signifie littéralement « vider son verre ». Sachez qu’en japonais, tchin tchin signifie « zizi » !)
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Pour le thé, on file au Palais des thés. Ce magasin a un superbe choix, pour le quotidien, pour fêter le printemps, et des grands crus à préparer avec délicatesse. Ils organisent d’ailleurs des initiations à la cérémonie du thé qui se déroulent au Lavoir, espace de travail collaboratif (26, rue de Léon www.lelavoir-ateliersreunis.fr)
3 rue Jules Simon, Rennes. Tél. 02 99 78 28 38
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Pour le whisky, on passe au Cellier Saint-Germain, avec l’espoir de tomber sur Jean-Pierre Lécluze, patron absolument intarissable sur les méthodes de fabrication du sake et du whisky. Il vous parlera aussi de l’umami, la fameuse cinquième saveur que les Japonais reconnaissent avec leur palais si différent du nôtre. Pour en savoir plus : https://www.lexpress.fr/styles/saveurs/umami-tout-ce-qu-il-faut-savoir-sur-cette-cinquieme-saveur_1659760.html
3 rue du Vau Saint-Germain, Rennes. Tél. 02 99 79 36 82
Japanim
Preuve du lien particulier de la Bretagne avec le Japon, cette franchise a été créée par un Lorientais en 1999. Depuis, la petite entreprise de Julien Pelletier s’implante dans toutes les villes de l’Ouest. A Rennes, elle s’est dédoublée en octobre dernier. La petite bande de passionnés ne se contente pas de conseiller sur les mangas ! Ils organisent trois animations par mois pour faire découvrir divers aspects de la culture nippone en passant par les jeux, des dégustations, des ateliers de masque ou de maquette. Moi c’est sûr, j’y vais samedi (14 mars) me gaver de bonbons.
À noter : ils co-organisent des projections de film à l’Arvor en avril
21, rue Maréchal Joffre, et 2 rue d’Estrées, Rennes
Tél. 02 99 79 33 68
En savoir plus
Contactez l’association Bretagne Japon Rennes. Formidable équipe de bénévoles, très investie dans la diffusion de la culture japonaise, notamment avec le Nihon Deiz – le prochain rendez-vous du 14 mars 2020 vient d’être annulé pour cause de coronavirus !
5 rue de Dinan, Rennes. Tél. 06 66 29 81
Pour le comité de jumelage Rennes-Sendaï : mir-rennes.fr
2 commentaires
Catherine BERRANGER · 28 mars 2020 à 13 h 32 min
Quel plaisir, ce voyage lointain en restant devant son écran ! C’est la deuxième fois que je lis cet article : plume alerte, des bons tuyaux, des infos sur la vie rennaise et plein de mots japonais qui font rêver ! Ça donne envie de revenir sur ce site !
MCB · 29 mars 2020 à 0 h 28 min
Merci Catherine! Tu sais quoi? J’aimerais parler sur ce blog de l’aventure actuelle de l’avenue Barthou. Tu saais qui pourrait raconter ça? Toi?